L’installation d’une ventilation en rénovation : un point essentiel

Savez-vous que l’air de nos maisons et de nos appartements est plus pollué que l’air extérieur ? Voilà pourquoi son renouvellement est nécessaire au sein d’un logement, et ne peut se faire que grâce à une bonne ventilation !

Or, lorsque vous engagez des travaux de rénovation, vous pouvez perturber le circuit de ventilation de votre habitation, ne serait-ce qu’en changeant vos fenêtres ou en condamnant votre cheminée. Comment bien choisir une VMC ? Quels sont les différences entre VMC et grille d’aération ? Et les points de vigilance ?

Comment choisir sa VMC en rénovation ?

Il existe trois principaux types de Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC). Pour faire le bon choix, il faut prendre en compte plusieurs éléments. Cela concerne notamment la taille du logement, le nombre de pièces. En effet, le moteur doit avoir la capacité de renouveler l’air en moins de 24 heures. N’hésitez donc pas à vérifier le débit du moteur.

Elle rejette l’air pollué en-dehors de votre logement sans filtrer celui qui entre. Cette VMC est ainsi adaptée aux zones peu polluées et permet de limiter les déperditions thermiques. Elle est généralement choisie pour son prix moins élevé.

La VMC simple flux peut être :

• Autoréglable : le réglage du débit se fait en fonction de la différence de pression entre l'intérieur du logement et l'extérieur. Ce type de VMC ne prend pas en compte l'occupation du logement.
  
  
• Hygroréglable : le débit d’air est réglé automatiquement selon le taux d’humidité ambiante. Cette VMC est dotée d’un moteur qui s’occupe de l’extraction de l’air.

À titre d’exemple, lorsque votre air intérieur présente de l’humidité en journée, la VMC l’évacue rapidement. Elle s’adapte à vos besoins, ce qui influe sur vos consommations d’énergie.

Tout comme la VMC simple flux, elle évacue les résidus de combustion provenant d’une chaudière au gaz (notamment le monoxyde de carbone). Ce type de VMC se retrouve principalement en logements collectifs.

Elle récupère les calories de l’air intérieur chaud évacué, lors de son passage au travers d’un échangeur. Elles sont ensuite transmises à l’air extérieur froid qui est réintroduit dans le logement. Cela permet dès lors de le réchauffer et limiter les déperditions thermiques par renouvellement d’air que l’on peut avoir dans le cas d’une VMC simple flux.

Grâce au renouvellement de l’air, la VMC double flux permet de limiter la consommation de chauffage et la consommation d’énergie. De plus, l’air filtré réduit considérablement l’entrée des polluants.

Où et comment installer une VMC dans une maison en rénovation ?

Il est recommandé de faire appel à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) pour l'installation de votre ventilation.

En effet, la pose d’une VMC est une opération complexe, qui touche à différents corps de métiers, comme :

• La couverture pour la mise en place du rejet en toiture ; 
  
  
• La menuiserie pour l'installation des entrées d'air et le détalonnage des portes intérieures ; 
  
  
• L'électricité pour le raccordement du tableau électrique du logement ; 
  
  
• Le gros-œuvre pour le carottage des murs et planchers pour le passage des gaines.

Ainsi, un professionnel qualifié est en mesure de déterminer le positionnement idéal d’une VMC dans votre maison. D’une manière générale, le caisson de ventilation est installé dans les combles perdus en maison individuelle et dans un placard technique ou plénum de faux plafond en appartement. En effet, c’est dans la salle de bain, les toilettes ou la cuisine que l’air vicié a besoin d’être extrait.

Par ailleurs, l’intervention d’un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) vous permet de bénéficier de certaines aides de l’État :

• MaPrimeRénov’ pour la pose d’une VMC double flux. Depuis le 15 mai 2024, cette aide est conditionnée à la réalisation, en parallèle, d'un geste d'isolation éligible à MaPrimeRénov'.
  
  
• Le dispositif d’économie d’énergie (CEE), pour la pose d’une VMC simple ou double flux.
  
  
• L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), à condition de remplacer votre ventilation en même temps que votre système de chauffage.
  
  
• Le taux de TVA réduit à 10 % pour une VMC simple flux, et à 5,5 % pour une VMC double flux ou simple flux associée à un changement de chauffage

VMC, grille d’aération … Quelles solutions de ventilation privilégier ?

Pour bien ventiler votre logement, il est nécessaire d’installer un système de VMC.

Concernant les entrées d’air, elles sont installées sur les mortaises des menuiseries (trous percés en partie haute de la menuiserie) ou de vos coffres de volets roulants. Elles laissent entrer l’air au sein de votre logement et peuvent être de différents types :

• Grilles autoréglables : elles vont plus ou moins laisser entrer l’air extérieur en fonction de la position d’un clapet mobile dans la grille. Celui-ci va plus ou moins s’ouvrir en fonction de la différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur du logement.
  
  
• Grilles hygroréglables : : ici, c’est le taux d’humidité dans la pièce, via une tresse hygroréglable dans la grille, qui va réguler l’air entrant dans le logement. Pour cela, il va s’ouvrir davantage lorsque le taux d’humidité augmente.

Pour chacune des grilles ci-dessus, il existe des options afin d’obtenir un meilleur affaiblissement acoustique.

Lorsque vous rénovez votre logement - et en particulier si vous remplacez vos anciennes menuiseries par des nouvelles -, ne négligez pas votre système de ventilation ! Ce dernier est assuré par des grilles d’entrée d’air dans les pièces de vie et des grilles d’extraction dans les pièces humides, reliées à un caisson de ventilation. Généralement positionné dans les combles, il évacue l’air vicié à l’aide d’un rejet souvent installé en toiture.

En effet, une bonne ventilation permet d’assainir l’air de votre maison et de préserver votre bâti, tout en optimisant son isolation. Et, malgré l’investissement de départ qu’elle représente, elle vous permet de bénéficier d’un confort de vie optimal et d’optimiser la qualité de l’air.