Devenir propriétaire de sa maison ou de son appartement peut être le rêve d’une vie. Mais encore faut-il trouver l’habitation qui répondra à toutes les attentes, notamment l'une des plus importantes : trouver un logement qui ne consomme pas trop d’énergie !
Si le parc immobilier français voit, ces dernières années, se construire des logements plus respectueux de l’environnement (maison BBC, énergies renouvelables), bon nombre des biens sont encore énergivores et émetteurs de gaz à effet de serre. Pour mieux les repérer, les étiquettes énergétiques de DPE permettent de les classer et sept catégories, de A à G, en fonction de leur consommation.
Cet indicateur, obligatoire depuis 2006, peut avoir des conséquences dans le cadre d’une vente. En effet, s’il est une source d’informations complémentaires pour l’acheteur, il a une forte influence sur les prix et peut entraîner des moins-values ou des plus-values, selon que le bien est économe en énergie ou, au contraire, trop gourmand.
À quoi sert le DPE ? Comment est-il calculé ? Et surtout, comment faire pour améliorer les résultats de son bien immobilier afin de mieux le vendre. Découvrez tous les détails sur cet indicateur, qui fait la pluie et le beau temps sur le marché de l’immobilier !
Qu’est-ce que le DPE ou diagnostic de performance énergétique ?
Obligatoire depuis 2006, le Diagnostic de Performance Énergétique, ou DPE, permet aux futurs acquéreurs ou locataires d’un bien immobilier d’évaluer si ce dernier sera économe ou énergivore.
Cette estimation se compose de deux étiquettes, intégrées sur l’annonce de vente ou de location :
✔️ L’étiquette énergie. Elle évalue le niveau de consommation d’énergie annuelle du logement, avec une répartition en 7 classes, de A à G, distinguant les maisons ou appartements, du plus passif (A) au plus énergivore (G).
✔️L’étiquette climat. Elle s’intéresse aux répercussions du logement sur l’environnement, en chiffrant ses émissions de gaz à effet de serre (classement de A à G).
Dans une société de plus en plus sensibilisée à la réduction de nos consommations d’énergie, les logements dits “passoires thermiques” sont de plus en plus difficiles à vendre.
En imposant ce diagnostic, l’État incite les propriétaires à s’engager dans des démarches de rénovation énergétique, afin de réduire la part de logements mal isolés en France. En complément de cette étude, des préconisations sont également partagées pour améliorer les performances de l’habitat analysé.
Comment se calcule le DPE ? Quelques astuces
L’élaboration de ce DPE ne peut être faite que par un professionnel accrédité par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation). Valable 10 ans, cette étude analyse différents points du logement, pour déterminer sa classification. Il peut être calculé de deux façons :
- La méthode sur factures. Le diagnostic se fait en s’appuyant sur les factures d’énergie des trois dernières années (minimum une année pleine) afin de déterminer la consommation annuelle du logement en fonction de la surface.
- La méthode 3CL. Le professionnel s’appuie plutôt sur les différentes caractéristiques de votre logement : situation géographique, système de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire,, isolation thermique, type et surface des ouvrants, etc. La méthode la plus conventionnelle, réalisable en enregistrant ces différentes données dans un logiciel qui déterminera la classification du logement.
Seul le diagnostic enregistré par un professionnel indépendant peut être intégré à une annonce immobilière. Cependant, si vous voulez réaliser vous-même une première estimation de votre classe énergétique, il existe des simulateurs en ligne gratuits, tels que celui d’EDF. Il vous permettra d’avoir un aperçu sur le classement de votre logement, mais aussi de découvrir des préconisations pour améliorer son efficacité énergétique.
Des prix variables selon les régions
Les prix de l’immobilier dépendent de différents facteurs. Si la situation géographique a son importance, le résultat d’un diagnostic de performance énergétique a une part non négligeable dans la valeur d’un bien.
Ainsi des études sur les tarifs ont permis de constater une tendance, selon les notes de DPE :
👉 + 5 % pour un logement de moins de 10 ans classé C à E
👉 - 10 % pour une construction ancienne rénovée classée D et F
👉 - 15 % pour une habitation de E à G non rénovée
On parle ainsi de “valeur verte” d’un bien immobilier, quand ce dernier bénéficie d’un tarif plus élevé que la moyenne au mètre carré. Cette dernière n’est pas fixe et peut varier en fonction de la région ou selon la tension du marché dans certaines villes.
Prenons les exemples relevés dans une étude de Se loger, comparant les prix au m² de biens classés A et E, selon les villes. L’écart est ainsi de 68 % entre les logements en classe A et ceux en classe E à Saint-Étienne, et de 56 % à Strasbourg. Des écarts importants relevés également dans d’autres villes comme Mulhouse, Toulon, Le Mans ou Lyon.
Cependant, la tension du marché fait parfois que les écarts sont réduits, avec des gains financiers minimes même en cas de bonnes performances énergétiques : 9 % d’écart à Argenteuil, 1,6 % à Paris, 4,9 % à Reims.
Cette étude, réalisée dans des villes de plus de 100 000 habitants, révèle ainsi qu’une bonne classification sur le DPE peut permettre de faire de gros bénéfices en vendant un bien aux bonnes performances énergétiques.
Comment améliorer la performance énergétique de sa maison ou de son appartement ? Quels travaux ?
Actuellement en France, le marché de l’immobilier comporte une part importante de logements avec un DPE de classe D. Descendre en dessous de cette catégorie (soit entre E à G), c’est sans aucun doute risquer de subir une moins-value et de trouver plus difficilement preneur.
Votre logement a une note basse à son DPE ? Ce n’est pas une fatalité ! Si vous souhaitez le vendre et faire des bénéfices sur votre bien immobilier, il est possible de relever sa note de DPE en réalisant des travaux de rénovation énergétique. Pour cela, il est possible de se référer aux préconisations relevées lors du diagnostic pour cibler les points à améliorer.
Dans la majorité des cas, ces travaux de rénovation énergétique devront concerner deux points majeurs : l’isolation, votre système de chauffage et votre production d’eau chaude sanitaire.
Changer son système de chauffage
Cette démarche se couplera certainement d’une transition vers un système de chauffage plus performant et plus respectueux de l’environnement. En effet, ce changement aura une incidence sur votre note de DPE et permettra certainement de voir la valeur de votre bien réévaluée à la hausse.
Ainsi, remplacer votre chaudière fioul, ou une ancienne chaudière gaz classique, pour une chaudière gaz à condensation, par exemple, peut-être une des solutions qui vous sera proposée.
Cette solution peut vous permettre de réduire votre facture de chauffage, en ayant recours à des systèmes plus économes en énergie, mais aussi moins polluants. Un vrai plus pour votre bien immobilier.
Autre conversion possible, le remplacement par une pompe à chaleur. Cet investissement peut apporter une véritable plus-value pour votre logement. En puisant dans l’énergie thermique pour produire de la chaleur, cet équipement peut diviser votre facture énergétique par 4, dans le cadre d'une maison bien isolée. Ceci, grâce à des coefficients de performance (COP) permettant de produire entre 3 et 4 kWh de chaleur pour 1 kWh d’énergie consommé. La pompe à chaleur est ainsi considérée comme un des moyens de se chauffer les plus économiques et écologiques du marché.
Revoir l'isolation de son logement
Une bonne isolation de votre logement est déterminante. Si vous avez un logement de plus de 15 ans, il sera certainement nécessaire de vérifier son état. En effet, une mauvaise isolation provoque des déperditions de chaleur plus ou moins importantes, et ainsi augmenter vos factures énergétiques.
Plusieurs surfaces de votre logement peuvent bénéficier de travaux, en fonction des besoins :
✔️ Isolation de la toiture
✔️ Isolation des murs intérieurs ou extérieurs
✔️ Isolation du plancher
✔️ Changer ou isoler ses fenêtres
Différentes solutions sont ainsi envisageables pour améliorer la classe DPE de votre bien immobilier. Avec l’apport de différentes aides financières, la réalisation de quelques travaux de rénovation énergétique pour améliorer les performances de votre logement est un gage de gains à réaliser lors d’une vente. De plus, un habitat avec un bon DPE devrait trouver acquéreur plus rapidement !