Vous avez effectué le diagnostic de performance énergétique et votre logement est classé G ? Qu’est-ce que cela signifie vraiment, quelles sont les potentielles conséquences et les travaux à envisager pour changer de classe énergétique ? IZI by EDF vous dit tout !
Diagnostic de performance énergétique : qu'est-ce que c'est ?
Prenant la forme d’une échelle colorée allant de A à G, le DPE (diagnostic de performance énergétique) permet de savoir en un coup d'œil si le logement entraîne, ou non, de fortes dépenses énergétiques.
Mis en place en 2006, puis réformé en 2021, celui-ci permet aux acheteurs et locataires de distinguer les logements peu consommateurs en énergie des “passoires thermiques”. Si les premiers modèles de DPE se basaient sur des factures pour établir leur classement énergétique, les nouveaux se fient à un calcul plus complet.
Le classement des performances énergétiques se décline aujourd’hui en deux échelles :
- L’étiquette énergie : cette dernière permet d’évaluer la consommation d’énergie primaire (chauffage, eau chaude…) de l’habitation en kWh / m² / an.
- L’étiquette climat : celle-ci indique la quantité d’émissions de gaz à effet de serre (GES) que le logement génère sur une période de 1 an (KG de CO2 / m² / an).
La classe finale du logement est ensuite obtenue en prenant la note la plus basse des deux étiquettes. Par exemple, si l’étiquette énergie est C et celle du climat E, le logement obtient un DPE E.
Celui-ci impacte directement le prix de vente du bien, on parle alors de valeur verte. Plus l’étiquette énergétique est élevée (A, B…) plus le prix de celui-ci est élevé.
Les caractéristiques des bâtiments de classe G
Le DPE est aujourd’hui obligatoire pour la mise en vente ou en location d’un bien immobilier. Mais quelles sont les conséquences d’un logement de classe G ?
Une consommation énergétique excessive
Avec une échelle allant de A à G, les habitations de classe G ont aujourd’hui le plus faible bilan de performance énergétique et le taux le plus élevé de déperditions thermiques. C’est pour cette raison que ces logements, ainsi que ceux ayant des DPE F, sont surnommés des “passoires thermiques”.
Au 1er janvier 2022, ces logements particulièrement énergivores représentaient 17 % du parc immobilier français (source Ministère de la Transition Énergétique), soit 5,2 millions de logements !
Ces logements émettent aussi des émissions de gaz à effet de serre (GES) de minimum 100 KG de CO2 / m² / an.
Ce sont donc des bâtiments particulièrement énergivores et peu confortables, puisque ces derniers sont compliqués à chauffer en hiver et à refroidir en été. Il s’agit le plus souvent de maisons individuelles (à 62,9 %) et anciennes, les normes thermiques ayant été progressivement renforcées depuis une cinquantaine d’années.
Peut-on louer ou vendre un appartement, une maison de classe G ?
En raison de leur consommation excessive d’énergie, les maisons et appartements avec un DPE G sont aujourd’hui concernés par des restrictions quant à leur mise en location et leur vente.
La loi Énergie-Climat promulguée par le Ministère de la Transition écologique en 2021 indique ainsi la mise en place d’un calendrier pour lutter contre les passoires thermiques classées G :
-
1
Depuis le 1er juillet 2021, il est possible d’opposer le DPE au vendeur et au bailleur s’il y a eu volonté de duper l’acheteur ou le locataire sur la consommation énergétique du logement.
-
2
Depuis août 2022, il n’est plus possible d’augmenter le loyer des locataires, aussi bien pour un renouvellement de bail qu’un en cours, de ce type de biens sans effectuer de travaux de rénovation énergétique.
-
3
Depuis le 1er janvier 2023, les “super passoires thermiques” avec une consommation de plus de 450 kWh / m² / an ne sont pas considérées comme ne respectant pas les critères de décence et ne peuvent plus conclure de nouveau bail.
-
4
Depuis avril 2023, les propriétaires souhaitant mettre en vente leur logement ont l’obligation de réaliser un audit énergétique. Les appartements en copropriété sont toutefois exclus.
-
5
Dès 2025, toutes les habitations avec un DPE G sont interdites à la location.
L’interdiction de mise en location est donc progressive, laissant le temps aux propriétaires d’effectuer les travaux nécessaires pour que leurs biens restent sur le marché locatif en France.
De même, si ces logements ne sont pas interdits à la vente, ils doivent obligatoirement faire l’objet d’un audit énergétique qui indique les travaux à effectuer pour améliorer les performances du bien. Ce document est une annexe obligatoire au Dossier de diagnostic technique (DDT).
Travaux : comment sortir son logement de la classe énergétique G ?
Pour sortir du DPE G, et donc du statut de “passoires thermiques” qui englobe aussi le DPE F, plusieurs travaux de rénovation énergétique importants sont à envisager. Pour plus d’efficacité, il est vivement recommandé de les penser de façon globale et de les effectuer en même temps !
Le but ici est de réussir à atteindre une meilleure étiquette énergétique et une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Notez que pour respecter les différentes mesures de la loi Énergie-Climat, le mieux est d’atteindre la classe C.
Les travaux d’isolation thermique
Il s’agit du point crucial de vos travaux pour une amélioration significative des performances énergétiques du logement, celle-ci jouant un rôle particulièrement important. L’isolation doit être effectuée avant la mise en place d’un nouveau système de chauffage, afin que la puissance de ce dernier soit adaptée.
Ce type de travaux permet de limiter les déperditions ainsi que les ponts thermiques, et donc d’effectuer des économies d’énergie. Il est ainsi recommandé dans un premier temps de procéder à l’isolation des combles, qu’elles soient perdues ou aménagées, le toit étant responsable jusqu’à 30 % des déperditions thermiques d’une maison individuelle (source Ademe) !
Vient ensuite l’isolation des murs, qui peut être effectuée par l’intérieur (ITE) ou par l’extérieur (ITI). Le choix de l’une ou l’autre technique dépend alors des contraintes et caractéristiques du logement. Néanmoins, l’ITI est la seule permettant de supprimer complètement les ponts thermiques.
Puis, le plancher bas doit aussi être isolé, pour supprimer la sensation de froid et d'humidité provenant du sol. La technique varie en fonction de ce que vous possédez : un vide sanitaire, un sous-sol ou une cave.
Enfin, il est aussi nécessaire de changer vos menuiseries extérieures ! Il est ainsi vivement recommandé d’effectuer un changement de fenêtres vétustes, celles-ci n’étant plus étanches, et le remplacement d’un simple vitrage par du double ou du triple vitrage.
Découvrez nos menuiseries pour votre rénovation :
[sliderShortcode product1="496" product2="534" product3="547"]
Le remplacement du système de chauffage
Vous possédez une chaudière au fioul, au gaz ou de vieux radiateurs électriques ? Il est alors temps de les remplacer par des solutions plus vertueuses et économes !
Ainsi, si vous souhaitez conserver un système de chauffage central, vous pouvez vous tourner vers une pompe à chaleur air/eau, eau/eau ou géothermique ou une chaudière biomasse. Offrants de très bonnes performances, ces appareils sont gages d’économies d’énergie et de très bon confort thermique.
Vous pouvez aussi opter pour une pompe à chaleur air/air, aussi appelée climatisation réversible, pour améliorer votre confort d’été, celle-ci proposant à la fois le chauffage et le refroidissement de votre logement. Cette solution n’est toutefois pas centralisée.
Enfin, si vous possédez des radiateurs électriques et ne pouvez pas choisir un autre système de chauffage, vous pouvez installer des radiateurs à inertie fluide ou sèche.
Le changement du système d’eau chaude sanitaire
Lors de travaux de rénovation énergétique, il est aussi important de repenser son système de production d’eau chaude sanitaire ! En effet, si vous possédez un ballon d’eau chaude électrique, celui-ci s’avère particulièrement énergivore.
Si vous ne pouvez pas opter pour une solution produisant à la fois du chauffage et de l'eau chaude, vous pouvez alors vous tourner vers des chauffe-eaux écologiques. Le ballon thermodynamique, possédant une petite pompe à chaleur est alors le système le plus plébiscité pour le haut rendement et les économies d’énergie qu’il propose.
Vous pouvez aussi choisir un chauffe-eau solaire ou tout simplement relier votre nouveau système à des panneaux solaires !
Optez pour l'un de nos chauffe-eaux thermodynamiques :
[sliderShortcode product1="377" product2="261" product3="788"]
Ne pas oublier la ventilation
La ventilation mécanique contrôlée (VMC) permet d’améliorer la qualité de l’air intérieur. Toutefois, lorsque celle-ci est ancienne, elle peut occasionner des fuites d’air, jusqu’à 20 % ! Il est alors nécessaire de procéder au renouvellement de cette dernière par un modèle plus récent.
La VMC double flux est aujourd’hui la version la plus recommandée. En effet, elle réduit significativement les déperditions thermiques et préchauffe l’air qui entre dans le logement. Néanmoins, celle-ci demande un certain volume et n’est donc pas toujours envisageable en rénovation par manque de place.
Quelles aides pour la rénovation des passoires thermiques ?
La rénovation globale d’un logement de DPE G peut vite s'avérer onéreuse, les travaux mis en place étant de grande ampleur. Heureusement, il existe aujourd’hui des aides pour la rénovation, afin de vous permettre d’améliorer la classe énergétique de votre logement !
MaPrimeRénov’
L’aide MaPriméRénov’ de l’Anah propose d’aider les foyers à remplacer leur système de chauffage, effectuer un geste d’isolation… Son montant varie en fonction de la zone géographique et des revenus du ménage.
Ce dispositif, complètement repensé au 1er janvier 2024 propose deux types d’aides :
- MaPrimeRénov’ Décarbonation : un forfait par type d’équipement vous permet de changer uniquement votre système de chauffage ou d’eau chaude sanitaire et d'y joindre un geste d'isolation en combo. À partir du 15 mai 2024, le dispositif finance les gestes d'isolation seuls sans obligation d'effectuer un remplacement de solution de chauffage. Les logements avec une étiquette énergétique G n’y ont toutefois plus accès à partir du 1er janvier 2025.
- MaPrimeRénov’ Parcours accompagné : obligatoire à partir de janvier 2025, ce parcours propose de financer un certain pourcentage du coût total des travaux. Pour y prétendre, vous devez effectuer des travaux de rénovation globale.
Cette aide de l’État est soumise à des conditions de ressources et est ouverte aux propriétaires occupants et bailleurs.
Les Certificats d'Économie d'Énergie
Ce dispositif permet aux propriétaires et locataires de financer un remplacement de ballon d’eau chaude ou de système de chauffage plus performant par exemple. Néanmoins, cette aide est disponible uniquement en choisissant MaPrimeRénov' Décarbonation.
Les CEE sont, en effet, incorporés au Parcours accompagné afin que le ménage ne touche qu'une seul prime. Il n'est donc pas possible d'en faire la demande dans cette situation.
Les logements avec un DPE F et G ne peuvent ainsi plus en bénéficier à partir du 1er Janvier 2025.
L’éco-prêt à taux zéro
L’éco-PTZ est un emprunt à taux d’intérêt nul permettant de financer des travaux de rénovation globale. Disponible sans conditions de ressources, celui-ci permet de subventionner jusqu’à 50 000 € de travaux avec un remboursement possible sur 20 ans maximum.
Le taux de TVA réduit
Lorsque vous remplacez certains appareils, comme votre solution de chauffage ou d’eau chaude, vous pouvez prétendre à un taux de TVA à 5,5 %. Les travaux d’isolation et le remplacement de menuiseries sont aussi éligibles avec des taux de 10 ou 5,5 %. Dans le cadre d’une rénovation globale, les différentes fournitures nécessaires sont aussi concernées par un taux réduit.
Enfin, il est aussi possible de bénéficier d’aides régionales. Pour cela, il est nécessaire de vous rapprocher de vos autorités territoriales.
Considérés comme des passoires thermiques, les logements avec des DPE G doivent engager des travaux de rénovation importants pour changer de classe énergétique. Bien que nécessitant un certain investissement financier, ceux-ci peuvent être subventionnés et sont particulièrement rentables sur le long terme.
Si ces travaux permettent de continuer à louer un bien ou le vendre plus facilement, ils sont surtout gages d’un meilleur confort thermique et d’économies d’énergie !