Vous souhaitez améliorer l’étiquette énergétique de votre logement et atteindre un DPE C ? Bonne nouvelle, c’est possible en effectuant des travaux de rénovation énergétique ! Niveau de consommation énergétique demandé, types de travaux, aides… Retrouvez dans ce guide toutes les infos dont vous avez besoin pour obtenir une classe C !
Diagnostic de performance énergétique (DPE) : définition
Très facilement identifiable, le DPE se présente sous la forme d’une échelle colorée allant de A à G. Cet indice des performances énergétiques est présent sur les annonces de vente ou location de maisons et appartements.
Mis en place en 2006, ce document indique la consommation en énergie primaire ainsi que la quantité d’émissions de gaz à effet de serre (GES) qu’émet l’habitation. Celles-ci sont exprimées de la façon suivante :
- Consommation énergétique = kWh / m² / an ;
- Quantité de GES = kg de CO2 / m² / an.
Ces deux données sont compilées de façon à obtenir la classe finale du bien. Par exemple, si la consommation obtient une note B tandis que l’émission en GES obtient un C, le DPE final est de C. La classe la plus basse étant celle retenue pour définir l’étiquette énergie d’un bâtiment.
Les habitations ayant les notes A et B sont considérées comme des Bâtiments Basse Consommation (BBC) tandis que les classes F et G sont qualifiées de “passoires thermiques”. En effet, ces dernières enregistrent des déperditions thermiques particulièrement élevées.
Réformé en 2021, le diagnostic de performance énergétique utilise désormais une méthode de calcul différente, permettant d’obtenir des données plus précises. De même, il est à présent possible pour le locataire ou l’acheteur d’opposer le DPE au propriétaire du bien si celui-ci les a volontairement dupé sur sa consommation énergétique.
Caractéristiques : c'est quoi un logement de classe C ?
Un bien de classe C est aujourd’hui considéré comme un logement enregistrant de bonnes performances énergétiques, bien qu’il ne peut prétendre à l’étiquette B, n’étant pas suffisamment performant.
Si la plupart de ces logements sont récents, 47,6 % d’entre eux ayant été construits entre 2013 et 2021, ils ne respectent pas tous les exigences de la RT 2012.
Selon l’Agence de la Transition Énergétique, le DPE C s’applique davantage aux grands logements, 30 % d’entre eux ayant une surface égale ou supérieure à 60 m² contre 6 % ayant une surface de moins de 30 m².
Il s’agit ainsi de la catégorie de maisons et appartements la plus présente sur le marché immobilier français après la classe D, représentant 32 % des logements.
Les biens avec un DPE C ont une consommation d’énergie primaire estimée entre 110 et 179 kWh / m² / an, tandis que leurs émissions de gaz à effet de serre sont entre 11 et 29 kg de CO2 / m² / an.
Grâce à leurs performances énergétiques correctes, les habitations avec un DPE C ne sont pas concernées par le calendrier d’interdiction de location mis en place en 2021 par la loi « Climat et Résilience ». Le Gouvernement prévoit l’éradication des passoires thermiques dans le cadre de la transition énergétique, les étiquettes concernées allant de G à E.
De même, cette classe énergétique n’a pas l’obligation de fournir un audit énergétique pour une mise en vente.
Comment obtenir une classe énergétique C ?
Atteindre un DPE C permet de profiter d’un bon confort thermique dans un bien qui enregistre de bonnes performances énergétiques. S’il ne s’agit pas de l’étiquette énergétique la plus exigeante, elle réclame tout de même un certain nombre de travaux pour être atteinte.
Ainsi, selon votre DPE de départ, celle-ci n’est pas forcément la classe la plus abordable, notamment pour les DPE F et G, pour qui l’étiquette D est plus simple à atteindre. Ce n’est toutefois pas impossible !
Par ailleurs, en plus d’effectuer des économies d’énergie, vous pouvez faire augmenter la valeur verte de votre logement en cas de vente. En effet, les futurs acquéreurs recherchent aujourd’hui en priorité des habitations avec des consommations énergétiques faibles.
🏠 L’isolation des parois
Il s’agit le plus souvent d’un incontournable pour gagner en performance énergétique.
Pour limiter les déperditions thermiques ainsi que les ponts thermiques il est alors possible de procéder aux travaux de rénovation suivants :
- L’isolation des combles : qu’elles soient perdues ou aménagées, celles-ci enregistrent la plus grande part de déperditions thermiques du logement, pouvant atteindre 30 % (source Ademe). Le toît est donc souvent à prioriser.
- L’isolation des murs : il existe deux possibilités, une isolation par l’intérieur (ITI) qui est la plus répandue, ou par l’extérieur (ITE). Cette dernière est la plus recommandée car elle permet d'éliminer les ponts thermiques. Chaque technique possède toutefois ses avantages et inconvénients selon vos besoins.
- L’isolation du plancher bas : parfois oublié car il engendre des pertes thermiques plus faibles (environ 10 %), un sol froid engendre pourtant un inconfort, notamment si vous possédez une cave ou un sous-sol.
- Le remplacement des menuiseries : dans une pièce bien isolée, il est probable que les déperditions proviennent de fenêtres ou portes d’entrée vétustes. N’étant plus étanches, elles provoquent des fuites d’air voire laissent entrer de l’eau. Optez alors pour du double ou triple vitrage avec des matériaux isolants comme le PVC.
Découvrez nos menuiseries pour votre rénovation :
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🌬️ La ventilation
Celle-ci va de pair avec une bonne isolation pour assurer un bon confort thermique à l’intérieur de votre maison ou appartement. En effet, une déficience en ventilation peut entraîner de l’humidité, notamment de la condensation, qui en plus de provoquer de la moisissure, entraîne une sensation de froid.
Par ailleurs, une bonne ventilation vous assure de respirer un air sain. Si votre logement le permet, il est recommandé d’installer une VMC double flux. Cette dernière régule son flux en fonction des pièces, limite les fuites d’air et préchauffe l’air entrant !
🌡️ Le système de chauffage
Rien de mieux pour optimiser sa consommation énergétique que de revoir sa solution de chauffage ! Pour améliorer la classe énergétique d'une maison individuelle ou un et atteindre la classe C, il est nécessaire de se tourner vers un appareil utilisant des énergies renouvelables (ENR).
Les installations suivantes sont alors privilégiées :
- La pompe à chaleur : qu’elle soit air/eau, géothermique ou plus rarement eau/eau, celle-ci permet une amélioration significative de vos dépenses énergétiques, tout en proposant un confort thermique parfait.
- La climatisation réversible, ou pompe à chaleur air/air : comme sa consoeur, elle offre de très bonnes performances. La différence réside dans la production de froid, pour rafraîchir votre logement l’été.
- La chaudière biomasse : cette dernière utilise des résidus organiques pour fonctionner. Elle offre un très bon rendement ainsi qu’un confort de chauffe optimal. Elle nécessite toutefois d’avoir suffisamment d’espace pour la stocker.
- Les systèmes solaires : utilisant une énergie gratuite et inépuisable, ces systèmes sont privilégiés dans les zones géographiques ensoleillées. Notez qu’ils nécessitent souvent d’être complétés par un système d’appoint, comme un poêle à bois.
💧 La solution d’eau chaude sanitaire
Dernier point pour des travaux de rénovation globale réussi, le remplacement de votre appareil de production d’eau chaude ! Si cette dernière est produite par un chauffe-eau électrique, il est probable que la consommation de celui-ci soit importante.
Il est alors recommandé d’opter pour un ballon d’eau chaude thermodynamique utilisant une petite pompe à chaleur. Celui-ci consomme environ 2,5 fois moins d’électricité (source Ademe), tout en proposant un confort d’eau chaude similaire.
Vous pouvez aussi relier ce dernier à des panneaux solaires pour plus d’économies ou opter pour un chauffe-eau solaire !
Optez pour l'un de nos chauffe-eaux thermodynamiques :
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Les différentes aides à la rénovation énergétique
Engager des travaux de rénovation énergétique peut s’avérer coûteux, c’est pourquoi des aides financières ont été mises en place, afin de réduire le montant restant à la charge des propriétaires.
MaPrimeRénov’
Mise en place par l’État, cette aide permet de financer des travaux de rénovation énergétique comme un changement de système de chauffage, un geste d’isolation… Son montant dépend de la zone géographique et de vos revenus.
Depuis le 1er janvier 2024, cette aide de l’Anah se divise en 2 parcours :
- Le parcours Décarbonation, qui vous permet de changer uniquement votre système de chauffage ou d’eau chaude sanitaire. Il est possible de joindre un geste d’isolation thermique en combo. Toutefois, à partir du 15 mai 2024, il est de nouveau possible de financer uniquement un geste d'isolation sans remplacement de la solution de chauffage. Celui-ci propose une aide au forfait en fonction de la solution choisie.
- Le parcours Accompagné, dit aussi Rénovation d'ampleur, vous permet de financer des travaux de rénovation globale. Il s’agit alors d’une aide en pourcentage selon le montant des travaux.
Vous avez le choix du parcours selon ce que vous souhaitez entreprendre. Dans les deux situations, l’aide est conditionnée par des plafonds de ressources et à l’âge du logement (plus de 15 ans minimum).
Le Certificats d'Économie d'Énergie (CEE)
Cette aide est accordée sans conditions de ressources. Celle-ci finance le remplacement d’un système de chauffage ou de production d’eau chaude ainsi que les travaux d'isolation.
Il n'est pas possible d'en bénéficier si vous profitez déjà du dispositif MaPrimeRénov' parcours Accompagné. En effet, les CEE sont incorporés à l'aide de l'Anah, les foyers ne touchant alors qu'une prime.
L’éco-prêt à taux zéro
Ce prêt à taux d’intérêt nul, aussi appelé éco-PTZ, permet de financer plusieurs bouquets de travaux à hauteur maximum de 50 000 € HT et avec une durée de remboursement de 20 ans maximum. Il est conseillé de se renseigner auprès de sa banque en amont, certaines agences bancaires ne le proposant pas.
Le taux de TVA réduit
Ce dernier est accordé aux travaux de rénovation concernant les logements de plus de 2 ans. Il peut être de 5,5 ou 10 % selon le type de travaux engagé. Pour en bénéficier, il est nécessaire que l’entreprise où vous achetez les fournitures soit en charge de la rénovation.
Il est aussi possible de bénéficier d’aides locales ou régionales. Il est alors préconisé de se renseigner auprès des collectivités territoriales pour connaître celles auxquelles vous pouvez prétendre.
Ainsi, les logements avec un DPE C sont considérés comme performants, cette classification étant idéale pour votre confort mais aussi pour améliorer la valeur de votre logement. Pour l’atteindre, il est alors nécessaire d’entreprendre des travaux de rénovation globale, dans la majorité des cas. Elle peut néanmoins être plus compliquée à obtenir si vous avez à l’origine un DPE F ou G, par exemple.
Vous ne savez pas par quels travaux commencer ? Faites appel à un auditeur ! Ce professionnel peut vous aider à cibler les actions à mener en priorité pour la rénovation de votre logement, tout en adaptant ses recommandations à votre mode de vie !