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Rénovation d’une maison des années 60 : tout ce qu’il faut savoir !
Rénovation énergétique

Rénovation d’une maison des années 60 : tout ce qu’il faut savoir !

Clémence
Clémence

Temps de lecture 12 min

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Mis à jour le 18 juin 2024

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Vous avez eu un coup de cœur pour une maison des années 60 ? Entre luminosité, grands espaces et agencement optimisé, ces logements possèdent de précieux atouts ! Néanmoins, pour être parfaites, ces habitations ont besoin de quelques travaux, notamment de rénovation énergétique. Découvrez lesquels et comment procéder !

Les caractéristiques d'une maison de 1960

Construites avant la première réglementation thermique, les maisons des années 1960 sont facilement reconnaissables par leur architecture particulière. On retrouve ainsi le plus souvent, les caractéristiques suivantes :

  • Un rez-de-chaussée généralement inhabité avec un garage, un cellier, une buanderie… Certaines maisons sont semi-enterrées et ont à la place un sous-sol.

  • Des surfaces vitrées importantes permettant de grands apports de lumière.

  • Aucune mitoyenneté avec 4 façades extérieures.

  • Des pièces avec de grandes surfaces de vie.

Si leur très bon agencement est souvent agréable à vivre, ces maisons souffrent malheureusement de gros défauts inhérents à leur date de construction. Ces dernières ont été édifiées à la chaîne à une époque où l’énergie était bon marché et les réglementations thermiques inexistantes.

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De ce fait, les maisons des années 60, tout comme celles des années 70, qui n’ont jamais été rénovées, rencontrent les problèmes suivants :

❌ Une isolation presque inexistante avec des menuiseries simple vitrage, dont de nombreux éléments en saillie entraînent des ponts thermiques. Elles sont donc aussi très peu étanches à l’air.

❌ Une absence de VMC, la ventilation étant naturelle avec seulement quelques grilles d’aération dans les pièces humides, qui génèrent des entrées de froid.

❌ Une présence d’humidité à cause des murs construits en parpaings, qui provoquent des remontées capillaires.

❌ Des systèmes de chauffage anciens comme le fioul avec un manque de calorifugeage et de régulation.

❌ Une présence d’amiante dans les différents éléments de construction, ainsi que de plomb dans les canalisations et potentiellement les peintures.


🔎 Focus sur le parpaing

Ce bloc de béton facile à manipuler et à fabriquer est devenu un élément phare de la construction de maisons dans les années 50. Ce dernier permettait alors de répondre à la forte demande de constructions neuves et une mise en œuvre rapide.

Toutefois, celui-ci présente 2 inconvénients principaux : un soutien réalisé en béton armé et une texture poreuse. La structure en béton armé est la cause de certaines fissures. Néanmoins, celles-ci ne sont pas le problème principal des maisons en parpaings.

Ces derniers sont effectivement connus pour être des vecteurs importants d’humidité, entraînant des inconforts et dégradations du logement.

1961
Une réglementation impose la présence d’une barrière anti-capillarité.


Ainsi, une réglementation a été mise en place pour limiter la présence d’humidité. Néanmoins, celle-ci fût peu mise en œuvre ou réalisée incorrectement.

Il est alors possible d’observer des remontées capillaires sur les murs, moisissures, crépi qui s'effritent… Un problème d’hygrométrie favorisé par le manque de ventilation.

Quelles sont les étapes pour rénover une maison ?

Ainsi, si les maisons des années 60 offrent un bon confort de vie grâce à de belles surfaces, une grande luminosité ou encore de nombreuses possibilités de pièces annexes, il est indispensable de les rénover !

De plus, l’agencement de ces maisons facilite grandement la réalisation des travaux de rénovation. Pour une plus grande efficacité, il est vivement conseillé d’opter pour des travaux de rénovation globale, avec une mise en œuvre en une seule fois.

Pour des travaux efficients, il est vivement recommandé d’effectuer un audit de votre logement, qui permet de cibler les actions à mener en priorité. Notez que celui-ci est obligatoire pour bénéficier de certaines aides.

L’isolation : un geste prioritaire

Cette dernière étant presque inexistante dans les habitations des années 60, comme dans de nombreuses maisons anciennes, il s’agit d’un des travaux à effectuer en priorité !

Il est alors recommandé de commencer par l’isolation de la toiture. En hiver, les charpentes traditionnelles de ce type de maisons, bien que robustes, laissent l’air chaud plus léger s’échapper. L’isolation des combles est alors un impératif pour garder la chaleur emmagasinée.

Pour la conserver, il est aussi nécessaire de procéder à l’isolation des parois opaques, c’est-à-dire des murs. Pour cela, il y a deux solutions :

  • L’isolation par l’intérieur (ITI) : technique la plus répandue, elle permet d’isoler pièce par pièce et est moins coûteuse. Son principal inconvénient est qu’elle ne permet pas de réduire complètement les ponts thermiques et réduit le volume des pièces.

  • L’isolation par l’extérieur (ITE) : cette méthode permet d’isoler en une fois tout le logement, en l’enveloppant. Celle-ci nécessite un ravalement de façade mais permet toutefois d’éliminer tous les ponts thermiques pour une isolation parfaite. Par ailleurs, l’architecture de ces logements est très favorable à cette technique.

Enfin, il ne faut pas négliger l’isolation du plancher bas ! Celui-ci peut facilement être mis en place dans la majorité des maisons des années 60, dont le rez-de-chaussée est généralement constitué du garage. Si ce n’est pas le cas, l’habitation dispose alors d’un vide sanitaire, permettant aussi la mise en place d’une isolation.

Important !
Avant d’intervenir sur l’isolation il est nécessaire de faire un diagnostic d’amiante et de vérifier la présence de plomb, étant souvent présents dans les matériaux de construction des années 60.

Les menuiseries à remplacer

Si lorsque l’on parle d’isolation, on pense naturellement au remplacement des fenêtres avec du simple vitrage, il est en réalité nécessaire de changer les menuiseries extérieures dans leur ensemble.

En effet, avec les années, ces dernières peuvent ne plus être étanches au froid ou encore à l’eau. Vous sentez alors de l’air entrer dans votre logement ou de l’humidité, il s’agit de ponts thermiques ! Pour y remédier, il est nécessaire de changer l’ensemble de la menuiserie concernée (châssis, cadre), qu’il s’agisse d’une fenêtre ou d’une porte d’entrée.

Les maisons des années 60 possédant de nombreuses ouvertures ainsi que des baies vitrées ou portes-fenêtres, le remplacement des menuiseries est d’autant plus important. Vous devez alors prêter attention aux points suivants :

  • Le matériau de la nouvelle fenêtre : PVC, bois ou aluminium, vous devez choisir en fonction de différents critères comme les performances d’isolation ou l’entretien demandé. Le bois est par exemple un bon isolant, mais demande beaucoup d’entretien.

  • Le type de vitrage : si aujourd’hui le double vitrage est le minimum demandé, sur certaines façades de votre maison, le triple vitrage peut-être nécessaire ! Par ailleurs, il existe des vitrages spécifiques comme le spécial altitude.

Pour que la mise en place de vos nouvelles menuiseries extérieures soit efficace, le mieux est d’effectuer leur remplacement en même temps que vos travaux d’isolation des murs.

Découvrez nos menuiseries pour votre rénovation :

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Un système de chauffage performant

Lors de la construction des maisons dans les années 60, le fioul était l’énergie de chauffage roi ! Peu onéreux à l’époque et offrant de très bonnes performances de chauffe, celui-ci était alors idéal. Une situation renversée avec la montée du coût des énergies fossiles et la transition énergétique.

Les travaux de rénovation énergétique sont alors le bon moment pour opter pour un système de chauffage utilisant des énergies renouvelables. Il est alors possible de se tourner vers les systèmes suivants :

  • La pompe à chaleur air/eau, qui permet de conserver votre circuit de chauffage central en offrant de très bonnes performances en termes de chauffe et d’économies.

  • La climatisation réversible, qui en plus d’offrir un très bon rendement, permet de refroidir votre logement en été. Ce système ne peut pas être relié à un système central, il est donc idéal en remplacement de vieux radiateurs.

  • La chaudière biomasse, qui utilise des déchets organiques pour fonctionner. Cette dernière nécessite toutefois de posséder un espace de stockage.

  • Le système solaire combiné, qui capte l’énergie émise par les rayons du soleil. Il est toutefois nécessaire d’utiliser une solution de chauffage d’appoint.

S’il est possible de se tourner vers une pompe à chaleur géothermique, celle-ci est davantage mise en place dans les constructions neuves.

En optant pour un nouveau système de chauffage, non seulement vous améliorez votre confort de chauffe, mais vous effectuez aussi des économies d’énergie !

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Un meilleur système de production d’eau chaude

Pour améliorer vos économies d’énergie, il est aussi nécessaire de remplacer votre système de production d’eau chaude sanitaire ! D’autant plus si vous possédez un chauffe-eau électrique, ce dernier étant énergivore.

Il est possible de choisir une solution de chauffage produisant aussi de l’eau chaude sanitaire, pour plus de simplicité. Si vous avez opté pour un système de chauffage non centralisé, il existe aussi des appareils de production d’eau chaude économiques.

Vous pouvez alors choisir un chauffe-eau thermodynamique, qui fonctionne avec une petite pompe à chaleur. Avec ce système, vous profitez d’une eau parfaitement chaude avec un très bon rendement. Pour plus d’économies, il est aussi possible de le relier à des panneaux solaires.

Il est d’ailleurs possible d’opter pour un chauffe-eau solaire. Toutefois, pour couvrir parfaitement vos besoins en eau chaude, il est nécessaire de posséder une autre solution de production.

Optez pour l'un de nos chauffe-eaux thermodynamiques : 

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Une ventilation à améliorer

Comme vu précédemment, la ventilation des logements des années 60 est le plus souvent naturelle, avec une fenêtre ouverte au cours de la journée. Au mieux, les pièces d’eau sont dotées d’un aérateur positionné directement dans le vitrage d’une fenêtre ou une grille, qui amènent du froid.

Une absence de ventilation peut alors créer de l’humidité au sein de l’habitation, faisant apparaître de la moisissure et de la condensation, polluant l’air et dégradant la maison. Par ailleurs, ces anciens systèmes de ventilation amènent de l’air froid.

1982
Depuis cette période, il est obligatoire d’assurer une ventilation générale et continue, mais pas d’installer une VMC.


Pour assurer le renouvellement de l’air correctement, il est alors nécessaire de mettre en place une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC). En rénovation énergétique, il est alors recommandé d’opter pour les systèmes suivants :

  • La VMC double flux, qui préchauffe l’air et réduit au maximum les déperditions de chaleur. Elle peut aussi rafraîchir l’air en été. Il est toutefois nécessaire de bénéficier de place pour son installation, c’est pourquoi elle se retrouve davantage en construction neuve.

  • La VMC simple flux hygroréglable, qui adapte son flux en fonction de l’humidité de la pièce toute seule. Il est toutefois possible d’augmenter son débit avec un interrupteur.

 

L’info IZI
Même avec une bonne ventilation, il est nécessaire d’aérer son logement au moins 10 min par jour !

Les travaux spécifiques aux maisons des années 60

Si les travaux de rénovation énergétique peuvent être communs à de nombreuses maisons, à des degrés différents, il y a quelques gestes qui sont propres aux logements d’après-guerre !

👉 Le diagnostic amiante

Comme précédemment évoqué, l’amiante a longtemps été utilisée dans les constructions de logements, son pic étant dans les 70. Celle-ci étant hautement cancérigène, il est nécessaire d’effectuer un diagnostic amiante, par ailleurs obligatoire en cas de vente ou location, par un expert avant de commencer le moindre travaux.

👉 Vérifier la présence de plomb

Contrairement à l’amiante, il n’y a pas d’obligation de diagnostic pour le plomb. Néanmoins, celui-ci est recommandé pour les habitations construites entre 1949 et 1975 par le Haut conseil de la santé publique, celui-ci pouvant engendrer du saturnisme.

👉 Remise aux normes électriques

Si vous effectuez une rénovation énergétique, profitez-en pour remettre votre électricité aux normes, notamment pour raccorder les prises à la terre. Une mise aux normes utile pour votre sécurité mais aussi si vous changez votre système de chauffage !

👉 Le système d’assainissement

Les maisons de cette époque possédaient des fosses septiques. Si aucun travaux n’a été fait depuis la construction, il est alors possible d’en profiter pour le raccorder au tout-à-l'égout si vous êtes en ville.

Coût : quel budget pour rénover entièrement une maison ?

Entre l’isolation, le changement de système de chauffage ou encore de menuiseries, la mise en place de travaux de rénovation globale peut vite s’avérer coûteuse. Par ailleurs, le prix de cette dernière varie en fonction de la superficie du logement, c’est pourquoi le coût est souvent donné au m².

Entre 200 et 450 €
Il s’agit de la fourchette de prix pour une rénovation globale par m².


À ce coût doit être ajouté la mise aux normes électriques et le désamiantage. Néanmoins, il existe différentes aides pour vous aider à effectuer vos travaux de rénovation énergétique :

  • MaPrimeRénov' Décarbonation : à partir du 15 mai 2024, cette aide de l'Anah permet de financer des travaux en monogeste (remplacement d'un système de chauffage, isolation). Avant cette date, le dispositif finance uniquement la pose d'un nouvel appareil de chauffage ou d'eau chaude sanitaire utilisant de l'énergie renouvelable (isolation possible en combo). Le montant dépend du type de travaux et des revenus du foyer.

  • MaPrimeRénov’ Parcours accompagné : spécifique à la rénovation globale, ce dispositif finance un certain pourcentage du coût final des travaux, selon votre niveau de revenus. Pour vous aider, un Accompagnateur Rénov’ est à vos côtés tout au long de la rénovation. Ce parcours est obligatoire pour les logements en DPE F ou G à partir du 1er janvier 2025.

  • L’éco-prêt à taux zéro : ce dernier permet de financer vos travaux jusqu’à 50 000 € HT, avec un taux de remboursement nul, sur une période de 20 ans au maximum.

  • Le taux de TVA réduit : selon les matériaux concernés, il est possible de bénéficier de taux de TVA réduit à 5,5 ou 10 % contre les 20 habituels.

Selon votre lieu de résidence, il est aussi possible de bénéficier d’aides locales. Il est alors recommandé de se rapprocher de sa collectivité territoriale pour connaître celles dont vous pouvez bénéficier.

Si vous ne souhaitez pas effectuer des travaux de rénovation globale, vous pouvez bénéficier de MaPrimeRénov’ Parcours décarbonation pour un remplacement de système de chauffage ou d’eau chaude, ainsi que des Certificats d’Économie d’Énergie. Les travaux d’isolation thermique et de menuiserie sont aussi éligibles à ces derniers.

Ainsi, la mise en œuvre de travaux de rénovation globale pour les maisons des années 60 est un véritable avantage, pour votre confort et pour vos dépenses énergétiques. Pour que vos travaux de rénovation soient vraiment performants, il est recommandé d’effectuer un audit énergétique.

Celui-ci vous permet de cibler les actions à réaliser dans un premier temps, selon les particularités de votre logement mais aussi votre mode de vie. Pour profiter parfaitement des atouts de votre maison tout en effectuant des économies d’énergie !

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